Irak : la formation syndicale pour offrir un enseignement à distance de qualité continue
Le Kurdistan Teachers’ Union (KTU) a fait avancer son programme visant à doter les enseignant·e·s des compétences nécessaires pour utiliser les nouvelles méthodes d’enseignement liées aux nouvelles technologies et à l’enseignement et l’apprentissage à distance.
En janvier, le KTU a organisé deux sessions de formation dans le cadre de ce programme, en coopération avec l’Internationale de l’Éducation.
Du 1er au 3 janvier, 27 enseignant·e·s de la branche de l’université de Soulaïmaniyah ont participé à la formation. Et du 8 au 10 janvier, 22 autres enseignant·e·s de l’antenne du KTU près de Mossoul ont été formé·e·s.
Amélioration des compétences
« Nous sommes confrontés à de nombreux problèmes suite à la pandémie de coronavirus, qui a entraîné la fermeture complète des centres d’enseignement, de sorte que nous avons dû recourir largement à l’apprentissage en ligne », a expliqué le Président du KTU, Abdalwahed M. Haje. « C’est pourquoi l’objectif de ces deux sessions était de s’assurer que les enseignants acquièrent suffisamment de compétences et d’expérience pour utiliser les outils et les nouvelles méthodes d’enseignement appropriées ; afin qu’ils puissent fournir aux étudiants les informations nécessaires à leur éducation, et engager un dialogue significatif avec eux, en recevant leurs questions, et en étant capables d’y répondre par le biais de l’enseignement et de l’apprentissage à distance ».
Au cours des sessions, des discussions approfondies ont eu lieu sur l’importance de l’apprentissage en ligne. Les participant·e·s ont estimé que davantage de sessions de formation sont nécessaires, avec des périodes de formation plus longues pour que les éducateur·trice·s puissent acquérir une expérience adéquate et utile, car l’enseignement à distance est un nouveau défi pour la majorité des enseignant·e·s du Kurdistan.
Une opportunité supplémentaire
Ils ont également souligné que l’enseignement et l’apprentissage à distance ne devraient pas se substituer à l’enseignement en classe, mais plutôt représenter une possibilité en parallèle utilisée lorsque cela est absolument nécessaire, d’autant plus que :
- La plupart des enseignant·e·s, des étudiant·e·s et des parents ont peu d’expérience dans ce domaine ;
- La majorité des familles ne sont pas aisées — le taux de pauvreté en Irak est d’environ 22 %.
- Les connexions internet sont instables dans tout le pays et ne sont pas disponibles dans les villages et les campagnes ; et
- L’énergie électrique est instable et n’est disponible que quelques heures par jour.