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Durant la pandémie, le rôle des familles dans l’apprentissage des enfants s’est renforcé en raison de la fermeture des écoles et de l’introduction de l’enseignement à distance au moyen des nouvelles technologies. Dans ce contexte, comment concevoir l’inclusion numérique dans la sphère familiale ?

Dans le cadre du cycle de conférences « Culture numérique et éducation » organisées par l’Internationale de l’Éducation en Amérique latine (IEAL) et l’Université pédagogique nationale d’Argentine (UNIPE) qui se tiendront entre mai et décembre de cette année, Rosalía Winocur donne un aperçu du contenu de la conférence du 19 juillet 2021.

Une des leçons fondamentales que nous enseigne la pandémie est que, dans les segments les plus vulnérables, les familles jouent un rôle central dans la gestion de la crise sanitaire, en optimisant au mieux leurs ressources matérielles et leur capital social au travers de l’activation et de la multiplication des réseaux de solidarité.

Les technologies numériques, en particulier les téléphones portables, jouent un rôle fondamental pour faciliter la communication, partager des informations et populariser les expériences qui créent des synergies entre leurs manifestations présentielles (par exemple, entre les organisateurs de mouvements populaires) et virtuelles.

Tout cela nous indique qu’il est peut-être temps de recentrer une grande partie des politiques d’inclusion numérique qui s’adressent actuellement à différents acteurs sociaux (femmes, enfants, jeunes, personnes âgées, populations migrantes, etc.), sur les dynamiques familiales, à la fois diverses et complexes, pour comprendre les limites et les potentialités de l’inclusion numérique de ces acteurs dans une perspective holistique.

Cela nécessite de :

1. Concevoir la sphère familiale comme un cadre d’utilisation des dispositifs numériques, mais aussi comme un espace instituant diverses logiques de pouvoir en termes d’âge et de genre dans des situations d’inégalités sociales et culturelles profondément structurantes des possibles et des limites de l’appropriation des TIC.
2. Comprendre les processus d’appropriation non seulement en termes pratiques, mais aussi sur le plan symbolique, ce qui implique de reconnaître que nombre de synergies et de significations des technologies numériques au sein des familles se produisent indépendamment du fait que celles-ci fassent l’objet d’une maitrise inexistante, élémentaire ou experte.
3. Créer des catégories d’observation et d’analyse plus complètes de l’expérience des technologies numériques vécue par les familles, permettant de récupérer les appropriations et les difficultés de maitrise « visibles » (indicateurs habituels) en termes d’information, de communication, d’éducation et de divertissement, mais aussi « invisibles » qui, d’une part, rendent compte des obstacles à la maitrise fluide des dispositifs (générés pour la plupart par les protocoles d’alphabétisation eux-mêmes) et, d’autre part, de leur médiation dans : a) les processus de résilience face à la marginalisation, la solitude et la violence fondée sur le genre; b) la découverte d’autres manières d’être avec les autres et, c) la reprise de la pratique de la lecture pour s’informer sur des sujets, des situations et des problèmes importants en tenant compte des réalités sociales et des modes de vie, notamment parmi les personnes qui n’ont pas terminé le cycle de l’enseignement primaire.

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Toutes les conférences se dérouleront en mode virtuel, sous forme de visioconférences, et seront diffusées en direct sur la page YouTube de l’UNIPE.

Les membres des syndicats affiliés à l’Internationale de l’Éducation dans la région peuvent contacter leur organisation pour s’informer des modalités d’inscription et de participation via la plateforme Zoom de l’IEAL. Les personnes qui s’inscrivent par l’intermédiaire de leur syndicat pourront bénéficier d’un certificat de participation.

Plus d’informations sur le site de l’IEAL : https://bit.ly/3haLsgi