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Un rapport d’étape lancé à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale offre une vue d’ensemble sur la santé et le bien-être du personnel éducatif dans le monde entier.

Le Baromètre International du personnel de l’éducation 2023 (I-BEST) s’appuie sur l’expérience de plus de 26.000 enseignant·e·s, directeur·trice·s d’école et membres des personnels de soutien à l’éducation dans 11 territoires : Argentine, Belgique francophone, Cameroun, Canada, Espagne, France, Japon, Maroc, Royaume-Uni, Suisse (Cantons de Vaud et de Genève) et Québec.

L’I-BEST est le fruit d’une collaboration entre des organisations clés, dont le Réseau Éducation et Solidarité, l’Internationale de l’Éducation et la Chaire UNESCO Santé mondiale et Éducation, qui se sont toutes engagées à améliorer le bien-être et le statut du personnel de l’éducation dans le monde entier. La deuxième édition d’I-BEST met en évidence les défis auxquels le personnel éducatif est confronté, qu’il s’agisse du sentiment d’être sous-estimé ou d’être débordé, et souligne le besoin urgent de s’attaquer à ces problèmes pour assurer l’avenir de la profession enseignante et garantir ainsi la qualité de l’éducation.

L’enquête s’est penchée sur divers aspects de la vie professionnelle du personnel de l’éducation, notamment leur satisfaction à l’égard des conditions de travail, de l’environnement physique des écoles, de l’autonomie décisionnelle et des expériences en matière de reconnaissance et de soutien sur le lieu de travail. L’enquête s’est également intéressée à leur santé physique et mentale, ainsi qu’à l’impact des outils numériques.

Principales conclusions

Voici quelques-unes des principales conclusions de l’enquête I-Best 2023 :

• Malgré la diversité des réalités et des contextes dans le monde, les professionnel·le·s de l’éducation ont tendance à se sentir sous-estimé·e·s. Ce sentiment est exacerbé par une charge de travail écrasante, des environnements de travail difficiles, un manque de reconnaissance et des possibilités de carrière limitées.
• Le rapport fait également état d’une augmentation alarmante de l’incidence de la violence sur le lieu de travail, ce qui indique qu’il est urgent de créer des environnements favorables et respectueux pour le personnel de l’éducation dans le monde entier.
• Le mauvais état de la santé psychologique est évident dans de nombreux pays, de même que l’insuffisance des systèmes de soutien, y compris la médecine du travail, pour le personnel de l’éducation dans le monde entier. Cela met en évidence le besoin critique d’une approche plus uniforme et plus complète de la santé et du bien-être du personnel de l’éducation.

Malgré ces difficultés, la majorité des éducateur·trice·s choisiraient à nouveau d’exercer leur profession, ce qui témoigne du dévouement, de l’engagement et de la passion des enseignant·e·s pour la profession qu’il·elle·s aiment et dont le monde a besoin.

Un appel à l’action renouvelé

Lors d’une réflexion sur ces résultats, M. Edwards a souligné la nécessité d’une action politique décisive : « Il est urgent de concevoir et de mettre en œuvre des politiques axées sur l’amélioration de la santé et du bien-être de nos éducatrices et éducateurs. Avec nos principaux partenaires, comme le Réseau Éducation et Solidarité, la Chaire UNESCO Santé mondiale et Éducation et d’autres, nous exhortons les acteurs politiques de l’éducation, tant au niveau national que mondial, à respecter, valoriser et faire confiance à l’expertise pédagogique des enseignantes et enseignants et du personnel éducatif, et à prendre des mesures pour résoudre ces problèmes cruciaux. »

Vous pouvez télécharger le Baromètre International du personnel de l’éducation 2023 (I-BEST) et les documents connexes ici.