Iran : l’Internationale de l’Éducation réclame la libération inconditionnelle des enseignant·e·s syndicalistes
Lors d’une récente réunion à Genève avec Gilbert Houngbo, directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT), l’internationale de l’Éducation a réitéré son appel à tout mettre en œuvre pour la libération des syndicalistes et des enseignantes et enseignants détenu·e·s en Iran.
L’Internationale de l’Éducation a également fait part de ses plus vives inquiétudes concernant la détention prolongée de deux enseignant·e·s syndicalistes français·es, Cécile Kohler et Jacques Paris, membres de Force Ouvrière France. Ces deux enseignant·e·s sont maintenu·e·s en détention en l’absence de toute procédure juridique et dans des conditions pouvant être assimilées à de la torture depuis leur arrestation arbitraire le 7 mai 2022, au cours de vacances en Iran. L’IE et la Confédération syndicale internationale (CSI) ont également rappelé la détention en cours de 14 dirigeant·e·s de syndicats de l’éducation dans tout le pays. Membres élu·e·s du Coordinating Council of Iranian Teacher Trade Associations (le Conseil de coordination des associations professionnelles d’enseignant·e·s en Iran), ces dirigeant·e·s syndicaux·ales sont maintenu·e·s en détention injustifiée et dans des conditions difficiles.
L’IE et la CSI ont demandé conjointement à l’OIT de réclamer auprès des autorités iraniennes la libération de tou·te·s les syndicalistes emprisonné·e·s illégalement.
Cette requête vient s’ajouter à une plainte officielle soumise au Comité de la liberté syndicale de l’OIT, dans laquelle l’OIT demande au gouvernement iranien de libérer toutes les personnes emprisonnées arbitrairement.
Des travailleurs et des syndicalistes ayant exercé leurs libertés civiles, telles que la liberté d’association, d’expression et de réunion, ont été persécuté·e·s, torturé·e·s et condamné·e·s à de lourdes peines de prison.
Il est instamment demandé au gouvernement iranien de prendre des mesures immédiates, tant dans la législation que dans la pratique, pour respecter ses engagements internationaux en matière de droits humains et syndicaux, découlant de son adhésion à l’OIT.