L'IE œuvre en faveur du recrutement équitable des professionnel(le)s de l'éducation
Des représentant(e)s de l'IE ont participé, aux côtés des agences de partenaires sociaux et des institutions académiques, à un atelier sur la Fair Recruitement Initiative(FRI), organisé par le groupe de travail relatif à la migration et à un travail décent du Groupe mondial sur la migration, dans les locaux du Centre international de formation de l’Organisation internationale du Travail (OIT) les 23 et 24 avril, à Turin, en Italie. A cette occasion, l'IE a mis en lumière la nécessité de mieux protéger les droits des travailleurs/euses migrant(e)s, et plus particulièrement des enseignant(e)s.
Organisé sous la houlette de l'OIT, cet événement fait suite aux conclusions de la réunion technique tripartite sur la migration (novembre 2013) qui a mandaté l'OIT ainsi que ses membres et parties prenantes/agences du Groupe mondial sur la migration, pour mettre en place des pratiques de recrutement équitable fondées sur les normes internationales du travail.
Cet atelier technique – le premier d'une longue série d'ateliers de consultations organisés dans le cadre de la première phase de la FRI – avait pour objectif d'analyser et de discuter des données récentes permettant de mettre en lumière le lien entre le recrutement, la migration du travail et la traite des êtres humains; de débattre du cadre global et des objectifs de la FRI; et enfin d’aborder les critères d'un recrutement équitable basé sur les normes internationales, et ce, afin de définir les bases d'une politique sur cette question majeure.
Les travailleurs/euses migrant(e)s, plus enclins au travail forcé et à la traite des êtres humains
D'après les faits, les pratiques et processus de recrutement inéquitable tendent à accroître les chances de basculer dans le travail forcé ou la traite des êtres humains. Il est nécessaire d'améliorer la réglementation régissant les agences de recrutement, de même que les pratiques associées, afin de mieux protéger les travailleurs/euses migrant(e)s, notamment les enseignant(e)s et l'ensemble du personnel de l'éducation. Il reste encore beaucoup à faire avant de parvenir à un cadre commun chapeautant la mise en œuvre de pratiques de recrutement équitable basées sur les normes internationales existantes.
« Nous devons nous inspirer des initiatives existantes telles que le Protocole du Commonwealth sur le recrutement des enseignants, qui exige notamment des agences de recrutement de communiquer aux enseignantes et enseignants recrutés les noms et coordonnées de tous les syndicats d'enseignants du pays recrutant », a déclaré la représentante de l'IE Samidha Garg, responsable des relations internationales pour le Royaume-Uni du National Union of Teachers, et membre du Groupe de travail de l'IE sur la migration, à l'occasion de son discours lors de la réunion de l'OIT.
L'IE lance un portail dédié aux enseignant(e)s migrant(e)s ainsi qu'une nouvelle étude
Alors que nous nous apprêtons à célébrer la journée du 1er mai, la Journée internationale des travailleurs, l'IE réaffirme combien il est important d'accorder à tous les travailleurs/euses, y compris au personnel de l'éducation, la liberté syndicale ainsi que le droit à un traitement équitable et à la non-discrimination sur le lieu de travail – des principes qui résident au cœur du programme en faveur d'un travail décent. Pour marquer cet événement, l'IE lancera un portail web dédié, à l'attention des enseignant(e)s migrant(e)s et des syndicats de l'éducation du monde entier, ainsi qu'une étude sur la migration et la mobilité des enseignant(e)s. Ce portail web, qui sera dévoilé le 1er mai, sera accessible ici.
Les droits des migrants sont des droits humains
A travers la campagne Uni(e)s pour l'éducation, l'IE mobilise ses membres en faveur d'une éducation de qualité pour tous les apprenant(e)s. Une éducation de qualité repose sur des enseignant(e)s de qualité, sur des outils de qualité, mais aussi sur des environnements d'enseignement et d'apprentissage de qualité, sûrs et sains.
« En tant que syndicat mondial défendant non seulement les enseignantes et enseignants et leur dignité, mais également une éducation de qualité pour tous les élèves du monde entier, l'IE reconnaît depuis longtemps l'immense importance de la migration et de la mobilité internationales des enseignantes et enseignants, ainsi que les défis auxquels sont confrontés de nombreux professionnels de l'éducation travaillant dans d'autres pays », a déclaré le Secrétaire général de l'IE Fred van Leeuwen. « C'est pourquoi l'IE continue de défendre et de promouvoir les droits des travailleuses et travailleurs migrants, et a décidé de créer un portail web dédié aux enseignants migrants du monde entier. »
L'IE invite tous les professionnel(le)s de l'éducation travaillant dans un pays qui n'est pas le leur, à utiliser cet outil et à partager leur expérience afin d'améliorer le statut de la profession et le bien-être de tous les éducateurs/trices.
L'IE appelle les gouvernements à ratifier et à mettre en œuvre la Convention des Nations Unies sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants, ainsi que les différentes conventions de l'OIT sur les migrants. Les enseignant(e)s migrant(e)s et l'ensemble du personnel de l'éducation travaillant dans un autre pays doivent pouvoir jouir des libertés fondamentales et des droits des travailleurs/euses, dont la liberté syndicale et le droit de former un syndicat et d'y appartenir.