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Internationale de l'Education
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Etats-Unis: les écoles, de véritables refuges pour les enseignant(e)s et les élèves de Ferguson

Publié 28 août 2014 Mis à jour 1 septembre 2014

A l'heure où les écoles commencent à rouvrir leurs portes, avec près de deux semaines de retard en raison du décès d'un jeune afro-américain abattu par la police alors qu’il n’était pas armée, l'éducation est considérée comme un moyen de cicatriser les plaies des élèves de la ville.

Après les manifestations de masse et les violents affrontements entre les habitants et les forces de police, la ville du comté de Saint-Louis tente de se relever et de revenir à la normale, notamment avec l'arrivée d'une nouvelle année scolaire.

Le 9 août dernier, lorsqu'un policier blanc a abattu Michael Brown, un jeune de 18 ans, la véritable ampleur des inégalités raciales dans la ville de Ferguson, dans le Missouri, a été exposée aux yeux du monde entier. Les événements qui ont suivi ont démontré à quel point les habitants étaient écartés de la structure du pouvoir de la ville. Aujourd'hui, les enseignant(e)s de cette ville de banlieue à la population majoritairement noire sont prêt(e)s à assumer la responsabilité de guider leurs élèves touchés par ces événements.

L'ensemble du personnel scolaire, des dirigeant(e)s aux enseignant(e)s en passant par les chauffeurs de bus, a suivi une formation en vue de pouvoir identifier les élèves qui ont besoin d'aide.

Randi Weingarten, Présidente de l’ American Federation of Teachers(AFT), a fermement dénoncé les inégalités raciales et sociales qui affligent Ferguson comme d'autres villes à travers le pays.

« Dans un moment comme celui-ci, lorsqu'un étudiant non armé a été abattu, il nous faut pleurer sa mort et il nous faut enquêter, comme le Président Obama a promis de le faire », a-t-elle déclaré. « Nous devons également nous rassembler et agir, en commençant par apaiser les tensions et respecter les manifestations pacifiques. »

Une partie du processus de guérison s'amorcera dans les classes, où les enseignant(e)s peuvent commencer à aider les élèves à comprendre les causes profondes, non seulement des coups de feu, mais également des déséquilibres sociaux qui alimentent les tensions et la violence.

Certaines écoles cherchent même à intégrer les événements des deux dernières semaines à leur programme, afin de sensibiliser les élèves aux problématiques sociales plus larges, et de les aider à nouer des liens avec leurs camarades de différentes origines.