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Internationale de l'Education
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Burkina Faso: les enseignant(e)s développent des outils de qualité avec le soutien de l'IE

Publié 4 septembre 2014 Mis à jour 5 septembre 2014

Mettre au point des outils d'enseignement et d'apprentissage durables: tel était l'objectif du Book Development Workshop (BDW), un atelier récemment organisé avec succès par le Centre panafricain des enseignants (CPAE), l'Unité de développement professionnel de la Région Afrique de l'IE (IERAF), au Burkina Faso. Cette rencontre, qui s'est tenue au Comité syndical francophone de l'éducation et de la formation (CSFEF) du 10 au 21 août derniers, était destinée à quatre affiliés de l'IE.

Cet atelier a pu compter sur la présence de trente-neuf participant(e)s, membres de la Fédération des Syndicats de l’Enseignement du Burkina (FESEB), de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’Education et de la Recherche (F-SYNTER), du Syndicat national des enseignants africains du Burkina (SNEA-B) et du Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS). Les deux ministères en charge de l'éducation ont également dépêché des représentant(e)s à cet événement qui a pu bénéficier du soutien financier et technique de l' Australian Education Union(AEU) et de l'IE.

Rédaction de manuscrits

Différents thèmes ont été abordés tout au long de cet atelier. Sema Blegne, Secrétaire général du SNEA-B, a souligné la nécessité de mettre en place des activités de développement professionnel qui répondent aux attentes des quatre syndicats.

Peter Mabande, Directeur exécutif du CPEA, a ensuite mis en lumière l'importance de la campagne Uni(e)s pour l'éducation de l'IE. Il a également insisté sur les efforts déployés par l'IERAF pour bâtir des ponts entre les affiliés nationaux de l'IE, afin de les renforcer et de leur permettre de gagner en efficacité sur le plan syndical comme professionnel.

Au cours de la semaine, 39 manuscrits de livres ont été rédigés par les participant(e)s. Un premier classement a été effectué le 20 août. La sélection des projets les plus pertinents se poursuivra au Burkina, en collaboration avec le CPEA et le Bureau de l'IERAF. Ce processus s'achèvera par l'édition, l'illustration, la composition et l'impression de 1.000 exemplaires de 20 ouvrages au maximum.

Développement d'outils d'enseignement et d'apprentissage de qualité

« Cet atelier visait avant tout à proposer davantage de projets et de programmes de développement professionnel qui répondent aux souhaits de l'Afrique », a déclaré Peter Mabande. « C'est en engageant des enseignant(es et enseignants professionnels hautement qualifiés et en promouvant l'alphabétisation que nous pouvons véritablement avancer vers l'offre d'une éducation publique de qualité pour tous sur le continent africain. »

« Tous les objectifs de l'atelier ont été atteints », a-t-il ajouté. Peter Mabande espère que les livres ainsi publiés, qui proposeront des outils de lecture complémentaires aux communautés défavorisées des zones rurales et reculées, permettront d'améliorer les compétences écrites en français des élèves du primaire. Ce matériel aidera le Burkina Faso à accroître plus rapidement le taux d'alphabétisation et à afficher de meilleurs résultats en matière d'éducation.

« Grâce à la création de manuels scolaires de qualité, les enseignantes et enseignants comme les élèves disposeront d'outils de qualité », a déclaré Peter Mabande.

Il a également rappelé aux participant(e)s qu'en 2013, l'Index Mundi de l'UNESCO avait estimé le taux d'alphabétisation du Burkina Faso à moins de 30 pour cent. Selon lui, cet important déficit pourrait être réduit grâce à la lecture de nouveaux ouvrages d'enseignement et d'apprentissage, pertinents et tenant compte du contexte, mis au point par des enseignant(e)s locaux/ales.

En outre, de meilleurs résultats éducatifs pourraient également, en retour, venir améliorer la santé économique du Burkina, qui compte parmi les dix pays les plus pauvres au monde.

« Une plus grande unité parmi les éducatrices et éducateurs du pays permettrait à ces derniers de renforcer leur pouvoir de négociation à l'échelle nationale et d'obtenir ainsi de meilleurs salaires », a poursuivi Peter Mabande. « Cela leur permettra en outre d'harmoniser leurs ressources de façon plus efficace, afin d'offrir des services de développement professionnel conjoints au profit d'une éducation de qualité, et d'améliorer ainsi l'autonomisation économique du Burkina. »