Mondial
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Troisième Conférence mondiale des femmes de l’IE
La Conférence, qui a eu lieu du 5 au 7 février à Marrakech, avait pour thème: « Trouver une voie 'dans le labyrinthe': femmes, éducation et leadership ». 305 personnes originaires de 79 pays ont participé à la Conférence.
Le thème du leadership a été abordé tant au niveau de l’éducation qu’au niveau des syndicats de l’éducation. Des écarts notables dans la plupart des pays subsistent en matière de répartition des genres dans les secteurs de l’éducation et, en règle générale, moins de femmes que d’hommes occupent des postes de direction dans ces secteurs.
Il est par ailleurs évident que les femmes sont, dans l’ensemble, sous-représentées dans les postes à responsabilités des syndicats. La Conférence a été l’occasion de discuter de ces problématiques, de rencontrer d’autres personnes et de partager les expériences afin de surmonter les obstacles et les stéréotypes. Ces deux priorités relatives au leadership figurent dans le Plan d’action de l’IE pour l’égalité des genres 2015-2019. Les questions de leadership continueront d’être approfondies aux niveaux régional et sous-régional, ainsi que dans les discussions politiques lors du Congrès de l’IE en 2019.
62e session de la Commission de la condition de la femme de l’ONU
L’IE, aux côtés d’autres Syndicats mondiaux, a participé à la CSW 62 à New York, du 12 au 16 mars. Lors de la discussion relative aux « problèmes à régler et possibilités à exploiter pour parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes et des filles en milieu rural », l’IE a souligné que, malgré les progrès globaux accomplis en matière d’accès et d’achèvement des études chez les filles, la réalisation du droit à l’éducation dans les régions rurales demeure un défi de taille. Il existe, notamment, des problèmes liés au transport, à la disponibilité des enseignant(e)s, en particulier des enseignantes, aux retards de paiement des salaires, à la sécurité, et à la mauvaise qualité des écoles et des équipements, y compris les installations sanitaires. Une forte volonté politique et des ressources considérables s’avèrent nécessaires pour garantir la disponibilité d’un enseignement public de qualité et d’un apprentissage tout au long de la vie dans les régions rurales, ainsi que l’égalité des genres pour les étudiant(e)s et les enseignant(e)s.
La Banque mondiale à l’épreuve des faits
Pour la première fois de son histoire, le Rapport sur le développement dans le monde 2018 de la Banque mondiale était entièrement consacré à l’éducation. L’IE et celles et ceux qui s’intéressent à une éducation gratuite de qualité ont été déçu(e)s par ce rapport intitulé « Apprendre pour réaliser la promesse de l’éducation». Plutôt que de chercher des réponses aux problèmes qui pèsent sur l’éducation, en particulier le besoin de financement public, il emprunte régulièrement des raccourcis malavisés et de plus en plus critiqués sur les réformes de l’éducation, notamment dans des domaines tels que l’évaluation, et fait la part belle à des « données probantes » non vérifiées.
Toutefois, étant donné qu’il s’agit d’un document de référence majeur de la Banque mondiale qui aura des répercussions sur le débat mondial, l’IE a mis en place une série de réponses. Cette initiative s’avérait nécessaire puisque le Rapport sur le développement dans le monde relatif à l’éducation n’a pas été discuté dans le cadre du dialogue social, contrairement à l’OCDE ou d’autres forums de discussion et de débat sur les politiques en matière d’éducation. Il a omis de tirer parti de l’expérience de celles et ceux qui rendent l’éducation possible, à savoir les professionnel(le)s de l’éducation. Pendant six mois, l’IE a publié dans « Mondes de l’Education » une série d’articles de blog écrits par des praticien(ne)s et des universitaires qui abordent et corrigent les informations erronées et la désinformation qui caractérisent le rapport. Ces articles et d’autres renseignements sont regroupés sur la page « A l’épreuve des faits» de l’IE.
David Edwards, Secrétaire général de l’IE, formule, dans cette publication, des recommandations sensées à la Banque mondiale, conformes à son mandat original. Il écrit: « Nous encourageons la Banque mondiale à utiliser son énergie et ses ressources afin de contribuer à combler le manque de financement nécessaire à la mise en œuvre de l’Agenda pour l’éducation 2030, et à laisser les politiques et la pratique en matière d’éducation aux experts: la communauté éducative. »
Sommet international sur la profession enseignante, 22-23 mars, Lisbonne
Tout comme les éditions précédentes, le sixième Sommet international sur la profession enseignante, organisé par l’OCDE et l’IE les 22 et 23 mars à Lisbonne, a rassemblé les gouvernements de l’OCDE et les organisations membres de l’IE issus des mêmes pays. Le thème central était clair: le rôle des enseignant(e)s professionnel(le)s. Ces sommets ne sont pas seulement des discussions ponctuelles, mais contribuent également à la définition des priorités de l’OCDE en matière d’éducation.
Le Sommet international sur la profession enseignante de Lisbonne s’est axé autour de trois sujets:
« Les écoles au centre de leurs communautés », qui a mis en avant les liens qui existent entre les écoles et les communautés, notamment dans des domaines critiques tels que la cohésion sociale, la tolérance, l’intégration et le renforcement de la citoyenneté active.
« Les pédagogies d’avenir », qui s’est concentré sur les innovations apportées par les enseignant(e)s afin de contribuer à façonner l’avenir de l’éducation. Contrairement à de trop nombreuses discussions, le débat ne portait pas sur l’adaptation des enseignant(e)s et des étudiant(e)s aux nouvelles technologies, mais plutôt sur l’utilisation de ces technologies et d’autres outils afin de renforcer la profession enseignante.
« Le bien-être, la confiance et l’efficacité des enseignant(e)s », qui figure depuis longtemps parmi les priorités de l’IE et qui promet d’ouvrir des domaines de collaboration future intéressants. Force est de constater que, sur tous les continents, le stress fait désormais partie des salles de classe et que le bien-être des enseignant(e)s influence directement la qualité de l’éducation.
L’IE a célébré son 25e anniversaire fin janvier à Bruxelles
L’IE a célébré son 25e anniversaire au cours de la réunion de son Comité exécutif. Un dîner spécial a été organisé le 25 janvier à cette occasion, auquel ont été convié(e)s un grand nombre de dirigeant(e)s qui ont participé à la fondation de l’IE. Ce fut l’occasion de fêter le rassemblement de diverses traditions d’organisations d’enseignants, qui avait pour objectif la création d’un syndicat mondial puissant d’enseignant(e)s et d’autres travailleurs/euses de l’éducation. L’IE a regroupé des organisations professionnelles et des syndicats, ce qui lui a permis d’être plus efficace, non seulement en matière de renforcement des syndicats, mais également au niveau du développement et de la défense de la profession.
Ce fut en outre le moment de rendre hommage au Secrétaire général fondateur de l’IE, Fred van Leeuwen, qui a également partagé ses réflexions concernant cette étape importante et a souligné que cette fusion avait renforcé la profession et les syndicats d’enseignants à une époque où l’éducation devient de plus en plus un problème d’ampleur mondiale. Il a par ailleurs déclaré que « c’est un réel privilège de travailler pour une organisation qui joue un rôle si important pour tant de membres de la profession enseignante ».
Education et démocratie
Un séminaire rassemblant les membres du Bureau exécutif de l’IE, les dirigeant(e)s fondateurs/trices de l’IE et les membres du personnel s’est penché sur le premier projet d’un ouvrage écrit par Fred van Leeuwen et Susan Hopgood sur « l’Education et la démocratie ». Les exemples et les réactions sur les chapitres qui ont été discutés en petits groupes seront intégrés dans la publication finale.
« Education et démocratie », qui devrait être prêt pour la Journée mondiale des enseignant(e)s 2018, part de la crainte qu’une menace pèse sur la démocratie, pas seulement à cause des gouvernements autoritaires et des coups d’Etat militaires, mais également en raison de la perte de confiance du peuple dans de nombreuses démocraties existantes et de la fragilisation des institutions démocratiques. Il examinera les contributions que l’éducation et les syndicats de l’éducation peuvent apporter au renforcement de la démocratie et de ses éléments constitutifs, tels que la pensée critique, la tolérance, la liberté d’expression et la citoyenneté active.
Conférence des ministres de l’Education du Commonwealth (CCEM)
Le Groupe des enseignants du Commonwealth (GEC) s’est réuni du 19 au 23 février, à l’occasion de la CCEM. Les discussions se sont axées principalement sur la privatisation et la commercialisation de l’éducation et sur la campagne Réponse mondiale de l’IE. Les participant(e)s ont comparé leurs expériences, en mettant l’accent sur Bridge International Academies.
Libérez Lula!
L'Internationale de l'Education et ses affiliés ont participé à des actions de solidarité envers l'ancien Président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, partout dans le monde. Dans le cadre du mouvement de solidarité mondiale en faveur de la démocratie, l'IE a exhorté le président brésilien Michel Temer à veiller à ce que les principes de la démocratie et des droits humains soient respectés dans le pays. Le Secrétaire général de l'IE, David Edwards, a rappelé au président Temer que son leadership (de Temer) en ces temps critiques déterminera « si la lumière vacillante de la démocratie brésilienne redevient un phare pour le monde ».