Corée : l’IE dénonce le système discriminatoire d’enregistrement des propriétés des enseignant·e·s
La Korean Federation of Teachers Association (KFTA), une organisation membre de l’Internationale de l’Éducation, a signalé que le gouvernement coréen tente d’imposer de nouvelles mesures qui obligeraient les enseignant·e·s et autres fonctionnaires à enregistrer leurs biens ainsi que ceux de leurs conjoint·e·s, parents, enfants et petits-enfants auprès des autorités.
Cela ne concernerait pas seulement les responsables politiques du gouvernement, mais s’appliquerait à 1,5 million d’employé·e·s public·ique·s, dont environ 410.000 enseignant·e·s, de la maternelle à l’université. Sur la base d’une demande de la KFTA, l’Internationale de l’Éducation a contacté les organisations membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour savoir si certains de leurs pays avaient des exigences similaires. Sur les neuf organisations membres qui ont répondu, aucune n’avait de telles exigences.
Nombre d’entre elles avaient des obligations de déclaration pour les hauts fonctionnaires exerçant des fonctions politiques ou de grande envergure ou pour lesquels il pourrait y avoir des dangers de conflit d’intérêts, mais aucune n’avait d’obligation de déclaration pour les enseignant·e·s ou tou·te·s les fonctionnaires. Les organisations membres des pays de l’OCDE qui ont répondu sont les suivantes : États-Unis, Royaume-Uni, France, Nouvelle-Zélande, Japon, Irlande, Japon et Belgique. En outre, le Bahreïn, malgré toutes les autres atteintes aux droits des enseignant·e·s, n’a pas d’exigences en matière d’enregistrement des biens pour les enseignant·e·s. Plusieurs organisations ont exprimé leur soutien à la position de la KFTA.
Pour amener le gouvernement à reconsidérer sa position, la KFTA lui demande instamment de renoncer à cette proposition. Elle mène une campagne de signatures « Appel à tous les membres pour demander le retrait du système d’enregistrement des biens pour tous les enseignants et enseignantes et fonctionnaires ». Elle explique que les enseignant·e·s de l’enseignement public s’opposent au système d’enregistrement des biens et préparent des mesures de suivi pour s’assurer que leur voix est entendue.