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La première Conférence des femmes de la région Asie-Pacifique de l’Internationale de l’Éducation (EIAP), intitulée « Sœurs solidaires : autonomisation de l’action et du leadership dans les syndicats de l’éducation en Asie-Pacifique », a constitué un jalon important sur le chemin de l’égalité des genres dans l’éducation. Du 2 au 4 juillet 2024, des femmes dirigeantes, des syndicalistes et des jeunes femmes de 42 organisations membres, représentant 25 pays, se sont réunies pour ouvrir la voie à l’autonomisation et au leadership.

Le plaidoyer incessant des syndicats en faveur de l’autonomisation des femmes

La conférence de cette année reflète l’esprit de la première Conférence mondiale des femmes de l'IE, organisée en 2011 à Bangkok et établit une continuité manifeste dans l’autonomisation des femmes et des jeunes au long des décennies et au travers des continents.

L’événement a donné la parole à un large éventail d’oratrices. Des ateliers interactifs ont eu lieu et des exposés de haute tenue ont été prononcés par des femmes dirigeantes.

L’ordre du jour comprenait des sessions pratiques axées sur l’élaboration de stratégies et de tactiques de leadership, portant sur les défis que représentent la violence et le harcèlement en milieu scolaire et sur le lieu de travail, et prônant la ratification et l’application par les syndicats de la convention n° 190 de l'Organisation internationale du Travail sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail.

Accent sur la dimension de genre et le changement climatique

Un accent particulier a été mis sur « La dimension de genre et le changement climatique », alors que les femmes dirigeantes réfléchissaient à des stratégies climatiques respectueuses de la dimension de genre et soulignaient la nécessité que les gouvernements prennent des mesures dans le domaine de l’éducation. Les exemples de réussite provenant de la campagne de l’Internationale de l’Éducation « La force du public: ensemble on fait école ! » en Mongolie, au Japon, en Indonésie, aux Vanuatu et aux Fidji ont apporté des enseignements précieux.

Une planification stratégique pour une autonomisation subrégionale

La conférence a également servi de plateforme aux femmes dirigeantes des quatre sous-régions de l’Asie-Pacifique pour élaborer des stratégies en vue de transformer des ressources en pouvoir, de bâtir des réseaux solides et d’encourager un leadership réel au sein des syndicats. Elles ont travaillé à la conception de plans subrégionaux en faveur de l’égalité des genres pour la période 2024-2026 dans le but d’induire un changement aux niveaux national et régional.

Célébrer le leadership : mise à l’honneur de Susan Hopgood, Présidente de l’IE

Un grand moment de la conférence a été la célébration de la présidente de l’IE, Susan Hopgood, qui est originaire d’Australie et de la région. Son leadership exceptionnel et son dévouement au mouvement syndical de l’éducation et à la cause de l’autonomisation et du leadership des femmes ont été dûment mis à l’honneur.

Dans son allocution, Mme Hopgood s’est penchée sur les progrès réalisés et le travail qui reste à faire. « Ensemble, nous sommes plus que la somme d’entités et d’origines individuelles. Ensemble, nous pouvons compenser nos préjugés personnels et les erreurs historiques de nos organisations et de nos institutions en termes de représentation et de responsabilité », a-t-elle déclaré.

Anand Singh, directeur de la région Asie-Pacifique de l’IE, a transmis un message dans lequel il souligne l’objectif de l’événement, à savoir « offrir aux femmes dirigeantes des occasions d’échanger des expériences, de trouver des sources d’inspiration et de combler l’écart entre l’égalité des genres et le leadership dans les syndicats de l’éducation dans toute la région Asie-Pacifique ».

La conférence s’est clôturée sur une résolution unanime d’entretenir la dynamique, en veillant à ce que les voix des femmes dans l’éducation soient non seulement entendues, mais mènent la charge du changement.