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L’Internationale de l’Éducation appelle à rétablir la démocratie au Myanmar

Publié 31 janvier 2025 Mis à jour 4 février 2025

Quatre ans après le coup d’État au Myanmar, les défenseur·euse·s de la démocratie continuent de résister courageusement à la junte militaire. Les éducateur·trice·s du monde entier soutiennent pleinement nos collègues et le peuple du Myanmar dans leur lutte pour la liberté.

« Le Myanmar appartient à son peuple, et non à l’armée. L’Internationale de l’Éducation est solidaire du peuple du Myanmar qui continue de se soulever contre l’oppression. Nous maintenons résolument notre soutien à l’endroit de la Myanmar Teachers’ Federation et du Gouvernement d’unité nationale dans leurs efforts pour mettre fin à la dictature et restaurer la démocratie », a déclaré Mugwena Maluleke, Président de l’Internationale de l’Éducation.

Une crise des droits humains

Le 1er février 2025 marque la quatrième année au pouvoir de la junte militaire, qui a renversé le gouvernement démocratiquement élu dans le pays et instauré un régime caractérisé par la violence et les atrocités. Le peuple du Myanmar continue de subir d’effroyables violations des droits humains.

Depuis 2021, au moins 6.000 civils ont été tués. Des dizaines de milliers de personnes ont été arrêtées et plus de 2.000 sont mortes dans les cachots de la junte, dont des femmes et des enfants. Les sévices et la torture sont systématiques. Des dirigeant·e·s syndicaux·ales ont été ciblé·e·s et beaucoup n’ont pas eu d’autre choix que de se cacher.

Plus de 100.000 logements ont été incendiés et 154 attaques ont été orchestrées contre des écoles et des hôpitaux.

42 des 53 millions d’habitants du Myanmar vivent aujourd’hui dans la pauvreté. Plus de 1,8 million de personnes ont fui à l’étranger et plus de 3 millions sont déplacées à l’intérieur du pays.

Organiser et résister à la dictature

Le peuple du Myanmar résiste à ses oppresseurs. Un grand nombre de personnes, y compris des enseignant·e·s et des syndicalistes, ont rejoint le mouvement de désobéissance civile, organisant des grèves et des manifestations qui ont entraîné d’importantes perturbations pour le régime.

La Force de défense populaire du Gouvernement d’unité nationale organise également des insurrections armées dans tout le pays en réponse à la répression des manifestations anti-coup d’État par le gouvernement militaire. La junte perd du terrain.

L’Internationale de l’Éducation et le mouvement syndical mondial ont condamné avec fermeté la junte militaire et les violations des droits humains dont elle se rend coupable. Dans le cadre des forums internationaux, les syndicats mondiaux ont également appelé à la reconnaissance du Gouvernement d’unité nationale comme gouvernement légitime au Myanmar afin de limiter le pouvoir de la junte et de mettre en lumière son manque de légitimité.

« Nos collègues au Myanmar risquent leur vie et leur liberté pour s’opposer à une dictature violente et défendre les valeurs que nous partageons au sein du mouvement syndical mondial. Ils ont besoin et méritent toute notre solidarité et notre soutien. Nous appelons la communauté internationale à faire tout ce qui est en son pouvoir pour rétablir la démocratie et la paix au Myanmar. Aussi longtemps qu’il le faudra, nous nous tiendrons aux côtés de celles et ceux qui aspirent à la justice et à la liberté, » a souligné Anand Singh, Directeur régional Asie-Pacifique de l’Internationale de l’Éducation.

Les syndicats de l’éducation du monde entier ont contribué au Fonds de solidarité mis en place par l’Internationale de l’Éducation peu après le coup d’État afin de soutenir les enseignant·e·s du Myanmar et leur syndicat, la Myanmar Teachers’ Federation (MTF). Grâce à la solidarité internationale, l’Internationale de l’Éducation a apporté un soutien direct aux membres de la MTF et a aidé le syndicat à mener ses activités.

Plusieurs activités de renforcement des capacités ont été organisées en ligne avec les membres du conseil de la MTF, ainsi que des membres de la base, afin de favoriser les discussions autour de la promotion de la démocratie dans et par l’éducation. Les sessions se sont concentrées sur l’autonomisation des activistes de l’éducation, en mettant à leur disposition les connaissances et les stratégies nécessaires pour plaider en faveur de pratiques inclusives et démocratiques au sein de leurs communautés et de leurs syndicats.

Les participant·e·s ont non seulement débattu des principes démocratiques mais ont également passé en revue les moyens de renforcer leur voix collective, de mobiliser du soutien au sein des communautés et d’influencer la politique à un échelon local et national. Les efforts de solidarité syndicale conjoints se poursuivront en vue de déployer ces initiatives à plus large échelle, en veillant à ce qu’un nombre accru d’acteur·trice·s de l’éducation s’engagent dans la lutte pour l’équité, l’inclusion, la justice sociale et la démocratie.

David Edwards, secrétaire général de l’Internationale de l’Éducation, exprime sa solidarité avec les défenseurs et défenseuses de la démocracie au Myanmar

Solidarité internationale

L’Internationale de l’Éducation et le mouvement syndical mondial ont condamné avec fermeté la junte militaire et les violations des droits humains dont elle se rend coupable. Dans le cadre des forums internationaux, les syndicats mondiaux ont également appelé à la reconnaissance du Gouvernement d’unité nationale comme gouvernement légitime au Myanmar afin de limiter le pouvoir de la junte et de mettre en lumière son manque de légitimité.

« Nos collègues au Myanmar risquent leur vie et leur liberté pour s’opposer à une dictature violente et défendre les valeurs que nous partageons au sein du mouvement syndical mondial. Ils ont besoin et méritent toute notre solidarité et notre soutien. Nous appelons la communauté internationale à faire tout ce qui est en son pouvoir pour rétablir la démocratie et la paix au Myanmar. Aussi longtemps qu’il le faudra, nous nous tiendrons aux côtés de celles et ceux qui aspirent à la justice et à la liberté, » a souligné Anand Singh, Directeur régional Asie-Pacifique de l’Internationale de l’Éducation.

Les syndicats de l’éducation du monde entier ont contribué au Fonds de solidarité mis en place par l’Internationale de l’Éducation peu après le coup d’État afin de soutenir les enseignant·e·s du Myanmar et leur syndicat, la Myanmar Teachers’ Federation (MTF). Grâce à la solidarité internationale, l’Internationale de l’Éducation a apporté un soutien direct aux membres de la MTF et a aidé le syndicat à mener ses activités.

Plusieurs activités de renforcement des capacités ont été organisées en ligne avec les membres du conseil de la MTF, ainsi que des membres de la base, afin de favoriser les discussions autour de la promotion de la démocratie dans et par l’éducation. Les sessions se sont concentrées sur l’autonomisation des activistes de l’éducation, en mettant à leur disposition les connaissances et les stratégies nécessaires pour plaider en faveur de pratiques inclusives et démocratiques au sein de leurs communautés et de leurs syndicats.

Les participant·e·s ont non seulement débattu des principes démocratiques mais ont également passé en revue les moyens de renforcer leur voix collective, de mobiliser du soutien au sein des communautés et d’influencer la politique à un échelon local et national. Les efforts de solidarité syndicale conjoints se poursuivront en vue de déployer ces initiatives à plus large échelle, en veillant à ce qu’un nombre accru d’acteur·trice·s de l’éducation s’engagent dans la lutte pour l’équité, l’inclusion, la justice sociale et la démocratie.