Des syndicats commémorent le 65e anniversaire de la libération d’Auschwitz
Les organisations membres de l’IE d’Allemagne, d’Autriche, de Pologne et d’Israël se sont réunies pendant deux jours pour commémorer ensemble le 65e anniversaire de la libération du camp de concentration nazi de la Seconde Guerre mondiale, situé à Auschwitz.
Dès le 26 janvier, à l’occasion de la Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste, les représentants des syndicats Gewerkschaft Erziehung und Wissenschaft(GEW/Allemagne), Verband Bildung und Erziehung(VBE/Allemagne), Gewerkschaft Öffentlicher Dienst(GÖD/Autriche), NSZZ Solidarnosc(Pologne), Zwizek Nauczycielstwa Polskiego(ZNP/Pologne) et Histadrud Hamorim(ITU/Israël) se rassembleront à Cracovie, afin de participer à un séminaire ainsi qu’à une cérémonie de commémoration.
Dans une déclaration conjointe, les chefs de délégation affirment :
« En tant que syndicalistes et en même temps des professionnels de l’éducation, c’est à nous qu’il revient d’amener les jeunes et les nouvelles générations à se montrer plus humains, plus civilisés et à vivre ensemble en paix. »
Avec la participation des syndicats d’enseignants des pays situés des deux côtés de la ligne de front, les débats qui se dérouleront lors de ce séminaire s’orienteront sur les leçons que nous pouvons tirer de notre passé, notamment sur le racisme et le rôle des syndicats d’enseignants dans l’enseignement de ces leçons.
Le second jour, les participants se rendront sur le camp d’extermination d’Auschwitz lui-même, où une cérémonie commémorera le 65e anniversaire de la libération du camp.
C’est la seconde fois que les syndicats d’enseignants prennent part à des activités lors de la Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste.
Vous trouverez ci-dessous la traduction en français de la déclaration :
Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste 2010
Conférence et déclaration conjointes des syndicats d’enseignants d’Israël (ITU), de Pologne (NSZZ Solidarnosc et ZNP), d’Allemagne (VBE et GEW) et d’Autriche (GÖD ARGE Lehrer)
Cracovie – Oświecim, 26/27 janvier 2010
Déclaration conjointe
A l’occasion de la Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste, des délégations de syndicats d’enseignants et de l’éducation d’Israël (ITU), de Pologne (NSZZ Solidarnosc et ZNP), d’Allemagne (VBE et GEW) et d’Autriche (GÖD ARGE Lehrer) se sont rassemblées le 27 janvier 2010 sur l’ancien camp d’extermination d’Auschwitz, afin de commémorer ensemble la libération du camp. La veille, elles avaient organisé une conférence internationale à Cracovie dans le but de discuter de l’état actuel de l’antisémitisme, du racisme et de la xénophobie, d’échanger des informations et de partager leur expérience dans la lutte pour la tolérance. En participant à ces activités, les syndicats entendent envoyer un message clair et visible affichant leur engagement national et international en faveur d’une éducation à la tolérance, du respect de l’autre, de la résolution de conflits par la non-violence, et encourageant les populations et les nations à vivre en paix – indépendamment de toute différence religieuse ou ethnique.
En tant que chefs de délégation, les présidents des syndicats participants se sont exprimés dans une déclaration publique :
« En mémoire des victimes de l’Holocauste, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir,
• pour empêcher que de telles atrocités à l’encontre de l’humanité se reproduisent à l’avenir ;
• pour condamner toute forme de violence, de terreur, de guerre ou de génocide ;
• pour refuser et punir tout déni de l’Holocauste en tant qu’événement historique, que ce soit en tout ou en partie ;
• pour dénoncer toute manifestation d’antisémitisme, de racisme et de xénophobie et toute discrimination à l’encontre de minorités, ainsi que pour lutter contre des dernières lorsqu’elles se produisent ;
• pour autonomiser et encourager les personnes – en tant qu’individu comme en tant que communauté ou nation – à vivre ensemble dans la tolérance, le respect mutuel et l’acceptation des personnes ayant une origine ethnique ou religieuse différente ;
• pour contribuer à faire comprendre que les différences de traditions et de cultures doivent être considérées et reconnues comme un enrichissement, et la diversité comme une chance.
En tant que syndicalistes et en même temps des professionnels de l’éducation, c’est à nous qu’il revient d’amener les jeunes et les nouvelles générations à se montrer plus humains, plus civilisés et à vivre ensemble en paix – en les confrontant également et de façon adéquate à l’Holocauste et à sa commémoration. C’est pourquoi, nous saluons toute activité ou initiative pédagogique spécifique à cet égard, organisée par les membres de nos syndicats à l’échelle nationale ou internationale, et pas seulement dans le cadre des Journées nationales et internationales de commémoration – il y a bien plus d’opportunités dans notre vie quotidienne d’aborder les différentes formes d’antisémitisme et de discrimination.