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Soutien actif des syndicalistes de l’éducation de la Nouvelle Zélande à leurs homologues birmans

Publié 12 avril 2022 Mis à jour 13 avril 2022

Les enseignant·e·s de Nouvelle-Zélande soutiennent les éducateur·trice·s birman·e·s protestant contre le coup d'Etat militaire de février 2021 et résolus à assurer une éducation de qualité.

Dans l’état de Kayin situé au sud-est de la Birmanie, 62 enseignant·e·s en grève, membres du mouvement mené par les syndicats Civil Disobedience Movement (CDM), assurent des cours de mathématiques, de géographie, d’anglais et de birman à plus de 475 enfants de l’école maternelle à la sixième, malgré les risques posés par les militaires birmans.

Les activités des enseignant·e·s ont bénéficié d’une aide financière du New Zealand Educational Institute - Te Riu Roa (NZEI) et de la New Zealand Post Primary Teachers' Association (PPTA) par l’intermédiaire de UnionAID, l’agence de développement du mouvement syndical néozélandais.

La responsabilité particulière des syndicats néo-zélandais vis-à-vis des pays d’Asie Pacifique

« La Birmanie est en crise du fait de la guerre déclenchée par la junte militaire contre ses propres citoyens. Or les syndicats néo-zélandais ressentent une responsabilité particulière vis-à-vis des pays de notre région Asie Pacifique, même si leur détresse domine peut-être moins l’actualité mondiale que celle d’autres pays », a souligné Ross Wilson, président de UnionAID et ancien président du New Zealand Council of Trade Unions.

Les enseignant·e·s de l’état de Kayin accueillent les élèves et assurent des cours à divers endroits, a-t-il déclaré. Comme c’est actuellement la saison sèche, les cours peuvent avoir lieu dans des lieux ombragés, y compris à l’intérieur de bâtiments.

Wilson a également souligné que les « enseignant·e·s avaient également des familles et UnionAid avait soutenu le CDM en assurant leur rémunération ».

Perturbation continue de l’enseignement des enfants en Birmanie

Wilson a souligné que l’éducation des enfants en Birmanie avait été complètement perturbée depuis 2020, tout d’abord par la pandémie et peu après par le coup d’État militaire il y a un an.

Au lendemain du coup d’état, des médecins et des infirmier·ère·s de tout le pays, suivis peu après par d’autres fonctionnaires, dont les enseignant·e·s, ont entamé une action de grève dans le cadre de l’actuel mouvement de résistance. Les fonctionnaires ont également dispensé de leur plein gré des services de santé et d’éducation aux milliers de familles déplacées en raison des combats, a-t-il remarqué.

Solidarité continue des syndicats de l’éducation internationaux

« Nous continuons à nous tenir aux côtés des éducateurs et éducatrices en Birmanie qui luttent pour garantir un avenir de paix, de liberté et de prospérité pour leur pays », a souligné David Edwards, secrétaire général de l’Internationale de l’Éducation. « Nous saluons également les syndicats de l’éducation de Nouvelle-Zélande et d’ailleurs, qui une fois de plus sont fidèles à l’une des valeurs essentielles du syndicalisme : la solidarité. »